Catherine est déléguée syndicale CGT chez PPG, elle travaille à Bezons depuis 24 ans. Le 1er octobre 2020, l’entreprise a annoncé la mise en place du plan social. Elle a répondu à nos questions concernant cette annonce et les conséquences sur les salariés.
Après la sortie du CSE , nous avons été sonné , il nous a fallu une semaine pour organiser la résistance.
Comment les salariés ont-ils réagi ?
Les salariés nous ont fait confiance et sont resté calmes et dignes.
Quelles actions avez-vous mises en place ?
Dès le départ nous avions créé une intersyndicale : FO CFDT CGT CFTC. Cette alliance dura 2 mois, puis nous avons continué avec la CGT et la CFTC. Cette stratégie a rassuré les salariés. L’action principale que nous avions mise en place c’est de s’opposer aux négociations en faveur de la conservation de nos emplois afin de mettre en place un rapport de force par rapport à la multinationale PPG. Convaincre les 18 élus de soutenir « Non à la fermeture » et organiser la rencontre avec Fiodor Rilov qui fut le point de départ de notre lutte. Puis nous avons trouvé le cabinet d’expertise ALTER qui est le pilier rassurant au cœur de notre combat.
Depuis combien de temps êtes-vous en grève ?
Le 24 mai 2021 cela fait 26 jours de grève avec occupation par un piquet de grève devant les grilles de la société, notre mot d’ordre est que « rien n’entre sur le site et rien ne sort » !
Nous sommes présents sur le piquet de grève 24/24 h.
Qu’est-ce que vous attendez de la direction aujourd’hui ?
Nous attendons que la direction rouvre les négociations concernant l’accompagnement de départ des salariés pour demander la réouverture des négociations (Accompagnement pré-retraite, formation et supra-légale déplafonnée, augmentation de la durée du reclassement…)
Quel est votre état d’esprit ?
L’état d’esprit est la détermination face au mutisme de PPG. Ce matin nous les assignons sur les risques graves et imminents engendrés par le projet de fermeture.